Témoignages
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Témoignage de Chloé Saunier, extrait de Passerelles - les cahiers - n°7 mai 2011
Chloé Saunier, 27 ans, a signé un contrat de professionnalisation avec Société Générale dans le cadre de l’opération Coup de pouce pour l’insertion à Lyon, de mars 2009 à mars 2010. Pendant cette période, elle préparait son diplôme de Chargée d’accueil de clientèle bancaire qu’elle a obtenu brillamment.
Elle est maintenant chargée d’accueil en CDI à Société Générale.
Après mon BEP Vente et une 1ère d’adaptation, j’ai pu rejoindre une terminale générale mais je n’ai pas suivi les cours jusqu’au bout en raison de ma maternité.
Ensuite, j’ai travaillé plus de cinq ans dans le prêt-à-porter comme vendeuse et adjointe de boutique. J’ai quitté cet emploi parce qu’en rentrant chez moi à 22 heures, je ne voyais plus mon fils.
Je me suis arrêtée pendant deux ans pour m’occuper de lui.
Par hasard, comme tous ceux de ma promotion ! J’étais au chômage et je souhaitais une réorientation dans les métiers de l’accueil. J’ai fait la bonne rencontre au bon moment avec un conseiller de la Mission locale qui m’a dit que la SG recrutait.
J’ai foncé en me disant que cette occasion ne se présenterait pas deux fois. Le processus de recrutement de la banque a été long et exigeant (tests, entretiens…) mais je suis persévérante.
A la Société Générale, ils se sont dits satisfaits sur le plan commercial et relationnel. J’avais quand même acquis des compétences dans ma formation initiale et mon expérience professionnelle. Mais mon niveau d’études n’est pas très élevé et je n’aimais pas les chiffres ! En une année de formation, j’ai réappris ! Il faut entrer dans le moule, car il y en a un (tenue vestimentaire, langage, comportement…) et jouer le jeu tout de suite.
J’avais la maturité suffisante pour saisir la chance immédiatement et donner le maximum : avec mes responsabilités familiales, je suis de plain-pied dans la réalité. J’ai eu de bons résultats, à l’examen comme en agence, et j’en suis très contente.
Je dois rester à l’accueil pendant quelques années. Mais la banque ne bloque pas les gens quand elle juge qu’ils ont des capacités. Je pense qu’on me proposera par la suite un poste de conseillère. En fait, mon but, quand j’aurai les diplômes adéquats, serait d’être formatrice. Pour moi, c’est le plus gratifiant : transmettre son savoir, voir les gens évoluer et réussir… J’ai eu des formateurs exceptionnels pendant ma formation et ils ont été vraiment patients ; ils n’avaient pas l’habitude d’un public comme nous qui avions quitté les bancs de l’école depuis longtemps ; ça me donne envie d’apporter la même chose !