Rencontre avec Baptiste, bénéficiaire du parcours d'accompagnement HandiESBanque

 À 21 ans, Baptiste suit une Licence professionnelle Banque en alternance à l’ESBanque, tout en vivant avec sa myopathie d’Ulrich.

Grâce au dispositif HandiESBanque, il parvient à concilier formation, alternance et autonomie au quotidien. Sa détermination et sa persévérance lui permettent de progresser chaque jour. Découvrez son parcours inspirant !

Pouvez-vous présenter en quelques mots ? 

Je suis Baptiste, j'ai 21 ans je suis atteint de la myopathie d'Ulrich, une maladie neuromusculaire qui fait que je n’ai pas de force dans les muscles. J'ai donc besoin d’aide au quotidien. 

Qu'en est-il de votre parcours ?

J’ai toujours eu une scolarité normale, je suis allé au collège et en lycée général. 

Après avoir obtenu mon BAC, j’ai fait 2 ans de BTS banque au Lycée du Forez à Feurs.
J’ai continué naturellement par la Licence professionnelle Banque en alternance à l’ESBanque avec l’accompagnement HandiESBanque. 

J’effectue actuellement mon alternance dans un centre d’appel à distance à Saint Etienne. 
Cela est adapté à ma situation car je n'ai pas de tâches administratives lourdes. Être en centre d'appel me permet de voir plus d'aspects techniques et relationnels à distance. Je vends la même chose qu'en agence (crédit, assurance, prévoyance) mais par téléphone.  

Pourquoi avoir choisi le secteur bancaire ? 

J’ai découvert le secteur bancaire à la fin du lycée. 
C’est un domaine qui correspondait à mes études, et surtout, qui est compatible avec mon handicap. Je savais que je voulais travailler soit dans la banque, soit dans l’assurance. 

J’avais déjà fait un BTS Banque, et ça m’a vraiment plu. C’est pour cela que j’ai voulu continuer mes études, pour approfondir mes connaissances. 

Après cette licence, mon objectif est d’obtenir un CDI dans la banque où je fais mon alternance, car j’habite juste à côté et je peux m’y rendre seul, sans avoir besoin de voiture. C’est un vrai avantage pour moi. 

Je pense que poursuivre en master ne serait pas forcément utile car les postes visés (conseiller professionnel, conseiller patrimonial) impliquent beaucoup de déplacements, ce qui est plus compliqué pour moi. 

Valider cette licence serait donc déjà une belle réussite. Je compte ensuite évoluer en interne, petit à petit, sans brûler les étapes.

Pourquoi avez-vous choisi de faire votre licence à l'ESBanque ? Quels en sont les atouts ?

Je viens juste de commencer les cours avec l’ESBanque. 
On est plongé au cœur du secteur bancaire, avec des intervenants qui sont tous des professionnels en exercice. On travaille sur des cas concrets, on fait des mises en situation, des jeux de rôles… C’est très formateur. 

On apprend grâce à l’expérience des intervenants, ce qui rend les cours très riches. 

L’un des gros atouts de l’ESBanque, c’est aussi la possibilité de passer la certification AMF. 
Si on la passe avec eux, elle est valable dans toutes les banques, contrairement à une certification passée en interne, qui ne vaut que dans l’établissement où l’on travaille. C’est un vrai plus ! 

Pouvez-vous nous parler des aménagements dont vous bénéficiez via le dispositif HandiESBanque ?

Je suis actuellement en deuxième année de licence, dans un parcours aménagé. 
En alternance, les autres étudiants sont en entreprise 37h par semaine, mais pour moi, ce rythme était trop intense. J’ai donc un emploi du temps adapté avec 24h en entreprise, et la licence est étalée sur deux ans au lieu d’une. L’an dernier, j’ai validé tous mes cours universitaires et mes deux mémoires avec de bonnes notes, ce qui m’a beaucoup encouragé. 

Cette année, je suis les cours à l’ESBanque avec plusieurs examens prévus, dont la certification AMF. Je continue aussi mon alternance dans un centre d’appels à Saint-Étienne. 

Grâce au dispositif HandiESBanque, j’ai été très bien accompagné, notamment par ma coordinatrice pédagogique, avec qui je faisais un point régulier tous les trois mois pour ajuster les aménagements si nécessaire. Elle a toujours été disponible et réactive, ce qui a vraiment facilité mon parcours. 

Pour les examens, j’ai bénéficié d’un aménagement spécifique. J’étais dans une salle à part avec ma tablette, j’utilisais la dictée vocale pour répondre et je rendais mes copies via une clé USB.  

D’ailleurs, mes camarades ont toujours été très aidants au quotidien, que ce soit pour m’installer, m’envoyer leurs notes ou utiliser l’ascenseur. Et en cas de besoin, je peux toujours compter sur le secrétariat et les professeurs de l’université. Globalement, ça se passe vraiment bien. 

Un mot sur votre alternance ? Qu'avez-vous préféré dans votre formation ? 

Ce que j’apprécie, c’est le lien entre la théorie et la pratique. 
J’ai accumulé pas mal de connaissances pendant mon BTS et mes cours à l’ESBanque, mais ce que j’aime vraiment, ce sont les mises en situation. 

En cours, on nous présente des cas concrets de clients, et on doit proposer les bons produits. Ça nous prépare aux entretiens réels. 

En entreprise, parfois on se rend compte après coup qu’on aurait pu mieux faire. Les cours de l’ESBanque nous aident à progresser, à éviter certaines erreurs grâce aux conseils des professionnels. C’est très formateur. 

Que retenez-vous de ces deux années de licence à l'ESBanque ? 

Cette licence m’a vraiment rassuré. Au début, quand on est en entreprise et qu’on reçoit des clients au téléphone sans bien connaître les produits, on craint de se tromper. C’est un métier avec beaucoup de règles, donc on stresse. 

Mais les cours avec l’ESBanque, m’ont permis de gagner en confiance. Maintenant, je connais les produits, je sais comment les présenter. 

En entreprise, c’est beaucoup plus simple. Je suis plus autonome : je rappelle les clients moi-même, je fais des crédits… Je suis rassuré et j’ai plus de réponses à donner. 

Je vois vraiment les progrès par rapport à l’an dernier, et je commence cette nouvelle année plus sereinement. 

Handicap et ambition : l’exemple de Baptiste

Grâce à sa détermination et à l’accompagnement adapté de l’ESBanque, Baptiste progresse sereinement dans sa formation et son alternance. 

Son parcours montre que, même avec un handicap, il est possible de combiner études, vie professionnelle et loisirs tout en construisant un avenir concret dans la banque.