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Témoignages


01/06/2008 - Témoignage

Délégation de Nancy : Gérard Aubert, délégué de Nancy

Témoignage de Gérard Aubert, Délégation de Nancy, extrait de Passerelles,  la lettre n° 4  - Juillet 2008.

Quel objectif a guidé votre carrière ?

Mon objectif se confond avec la mission du CFPB : être à la disposition des banques et mettre en oeuvre des dispositifs formation leur permettant de faire face à leurs besoins de recrutements et à leurs besoins de gestion des carrières.

Qu’est-ce qui fait agir les différents partenaires ?

La logique de l’emploi. Les banques ont eu différentes préoccupations selon les époques mais la question récurrente concerne l’adéquation entre les compétences et les métiers en fonction des postes à pourvoir. L’Université, au-delà de ses objectifs Recherche, accorde la plus grande importance au devenir de ses étudiants.

Le CFPB, interface et élément fédérateur, remplit sa mission en mettant en oeuvre l’ingénierie de formation. Tout ce qui s’est fait à Nancy a été possible parce que tous ont travaillé ensemble. Ainsi, les programmes de formation ont tous été construits avec des professionnels de la banque, voire des universitaires pour les diplômes du supérieur, dans une réflexion centrée sur les métiers.

Quelles étapes ont permis d’aboutir à ce “collectif” ?

Au début, nous avons travaillé sur les dossiers des reconversions internes et sur les recrutements en contrats de qualification dans les écoles pré-bancaires. Au début des années 90, les banques ont eu besoin de diplômés de l’enseignement supérieur d’où la montée en puissance de l’apprentissage à ce niveau. Notre chance a été d'avoir eu le Professeur Arnould pour interlocuteur. Son souci majeur était le futur de ses étudiants.

Il voulait qu’ils trouvent un emploi et se montrait donc très attentif à ce que proposaient les entreprises. La construction des programmes de l’IUP a été réalisée par l’université, les banques de la Place et le CFPB en travaillant sur cette finalité : l'emploi.

Enfin, au fil de l’émergence des besoins, nous avons développé en apprentissage la licence et la maîtrise de l’IUP, puis des DESS devenus masters, en élaborant ensemble les réponses aux questions qui se posaient. Dans tous les cas, l’employabilité de nos étudiants était remarquable.

Les collectivités locales ont aussi joué un rôle déterminant...

Absolument, j’y viens. En 2002, la mairie de Nancy et la Communauté urbaine du Grand Nancy ont commandé un audit sur les secteurs d’activité tertiaires pour déceler ceux d’entre eux qui pouvaient être porteurs d’avenir. Le secteur bancaire et financier est apparu comme un gisement totalement positif. La Communauté urbaine a donc choisi trois axes de développement stratégique parmi lesquels le pôle finance. Pour lui donner une impulsion supplémentaire, elle a proposé de nous aider à régler nos problèmes de locaux.

C’est ainsi qu’est née la Maison de la Finance dont l’impact va au-delà de la résolution des questions logistiques. De fait, l’unicité de lieu constitue l’une de nos spécificités en matière d’apprentissage. Les 320 apprentis sont formés à la Maison de la Finance, y compris ceux des formations universitaires, ce qui est tout à fait atypique. L'ensemble des formés se rend ici, même si leur poste de travail n'est pas lorrain, ce qui est le cas de 20 % d'entre eux.

Les universitaires sont sûrs de rencontrer des dirigeants de banques qui assurent eux aussi des cours ou qui tiennent leurs réunions (FBF, Aprofin…). Nos jeunes côtoient leurs collègues de formation continue et leurs dirigeants. Il y a donc un brassage constant d'universitaires et de professionnels de la banque dans ce lieu.

À quoi attribuez-vous les réussites de ce partenariat ?

Dans les conclusions de l’audit que j’évoque, il apparaît que notre secteur d’activité obtenait de bons résultats parce que les réseaux fonctionnaient en complète synergie avec trois sphères qui poursuivaient un objectif commun : Aprofin, l’IUP Finance et le CFA du CFPB. Nous avons adopté et conservé une démarche institutionnelle, relayée par les collaborateurs des différentes structures qui se sont beaucoup impliquées dans les projets et une université ouverte à la professionnalisation pour favoriser l’emploi de ses étudiants diplômés.

Ce partenariat est-il modélisable, selon vous ?

Il l’est mais il existe parfois des obstacles locaux : des banques qui veulent travailler seules, des universitaires avec une écoute moins forte… Il faut des facteurs favorables : d'un côté, la volonté de mettre en interbancarité des préoccupations communes de recrutement, d'emploi et de formation, de l'autre une université soucieuse de l’avenir professionnel de ses étudiants, enfin le CFPB ancré dans sa mission au service de son secteur. Il est nécessaire de travailler dans un état d’esprit où tout le monde gagne. Le fonctionnement "gagnant-gagnant" est indispensable.

Quelles sont les perspectives ?

La poursuite du DU passerelle, qui existe depuis 4 ou 5 ans et dont le Professeur Arnould propose avec nous l’extension. Nous voulons aussi compléter la gamme existante des diplômes universitaires professionnalisés Banque par les diplômes professionnels créés par le CFPB à l'échelon national. Les employeurs auront ainsi à leur disposition des processus « formation emploi » qui constitueront des sources de recrutement différenciées et complémentaires.

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